mardi 2 avril 2013

L'EXPOSITION : Analyse d'oeuvres

Certaines oeuvres ont nécessité plusieurs semaines de travail. Le tout sous le regard de John Hogan, l’un des plus anciens collaborateurs de LeWitt qui a voulu créer un mélange de hiérarchie et de compétence avec les jeunes artistes du cru en les laissant libre lors de la réalisation des dessins.



Le «Wall Drawing #346» Le vocabulaire visuel de l'artiste
Les dessins muraux de Sol LeWitt sont datés du jour où ils ont été réalisés pour la première fois. Celui-ci date de 1981 à la Galerie Yvon Lambert, Paris. Le Centre Pompidou est aujourd'hui le propriétaire de cette œuvre qui résume le vocabulaire visuel de Sol LeWitt: figures primaires (carré, cercle, triangle) et figures secondaires (rectangle, trapèze, parallélogramme) auxquelles s'ajoute, ici, le triangle isocèle rectangle. Pour Sol LeWitt, six couches d'encre de Chine appliquées au chiffon étaient nécessaires à la perfection mate du dessin monumental. À Metz, dix couches de lavis ont été appliquées pour un résultat soyeux. «L'homogénéité du tout suppose que l'encre de Chine soit appliquée en même temps dans le volume.»





Le «Wall Drawing #346» Un travail titanesque

 Le wall drawing #879, droit sorti de la collection Loopy Doopy (en francais comprenez, folie et courbé), est le fruit d’une vingtaine de jours de travail, le tout réalisé par une équipe de huit dessinateurs.Une tâche titanesque résumée dans ces quelques mots de LeWitt : « Le dessin mural est une installation permanente, jusqu’à sa destruction », reste à espérer que ces pièces uniques soient réutilisés à Metz ou ailleurs





Le «Wall Drawing #260», prêté par le MoMA

A priori, ce ballet de courbes et de droites au pastel gras blanc semble s'animer par la magie de l'aléatoire sur le mur noir, vaste constellation étonnamment harmonieuse. Comme si un musicien venu de la planète Mars écrivait en toute impulsion une gamme noire et blanche, née de l'instant. «C'est exactement le contraire», souligne la jeune commissaire de l'exposition Béatrice Gross, jolie tête fort bien faite, qui a composé cette rétrospective sculpturale du plus minimal des artistes américains. Tout part d'une définition simple qu'établit très logiquement le diagramme de Sol LeWitt. Très souvent dans cette exposition, ce résumé en chiffres et directives est dessiné sur le mur comme une recette, une leçon d'échecs, un rébus, un défi. Là, il s'agit d'énumérer «toutes les combinaisons en deux parties d'arcs blancs partant des coins et des côtés, et de lignes blanches droites, non droites et brisées». Cette combinatoire représente 190 modules qui peuvent occuper un ou plusieurs murs. En s'approchant du mur, on distingue le léger quadrillage qui mord en creux le fond noir. Et apparaissent soudain les coins des carrés d'où partent ces rubans parfaits qui semblaient jaillir au hasard.


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